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Les conduites ordaliques désignent des comportements où un adolescent ou un jeune se confronte volontairement au danger, à la limite, parfois à la mort. Il ne s’agit pas d’un désir de mourir, mais d’une mise à l’épreuve : de soi, des autres ou du destin.
Dans ces situations, l’acte dangereux devient un appel, une manière d’exprimer une souffrance psychique qui ne trouve pas de mots. Le risque sert à éprouver son existence, à chercher une reconnaissance ou à combler un sentiment de vide.
Ces conduites peuvent s’inscrire dans des contextes de fragilité identitaire, de carences affectives, d’exposition à la violence ou de perte de repères. Lorsqu’elles prennent une dimension collective, le groupe peut amplifier le passage à l’acte, en brouillant la frontière entre jeu, défi et violence réelle.
Comprendre les conduites ordaliques ne revient pas à excuser l’inexcusable, mais à mieux prévenir les passages à l’acte en donnant toute sa place à la parole, à l’accompagnement et au travail clinique.
Lien vers le journal Réunion la 1er
